06.03.06
Comment se la péter en une leçon
Vendredi dernier, j’avais pas école. Ou plutôt j’avais école puisqu’au programme, c’était une formation intitulée « L’entretien professionnel mené par le manager ». Ca pète, hein ? Et ben en réalité ça explique comment poser à quelqu’un des questions qu’on ne voudrait pour rien au monde se faire poser, comme:
« Comment voyez-vous votre évolution dans la société dans les 2 ans ?
– Bah en fait… euh… vu que la moitié de la boite est chef de quelque chose… euh bah c’est à dire que j’aurais bien aimé être chef aussi mais il va falloir trouver une nouvelle responsabilité comme chef de la machine à café par exemple »
Ce genre de petites sauteries permet aussi de rencontrer des gens qui ont une vision assez carrée de l’entreprise, une vision où tout le monde a une fiche de poste et s’y tient, a des fiches de payes sans erreur (personnellement j’aurais du mal à en trouver une qui soit juste), ne demande pas d’augmentation à son chef mais attend qu’il lui en parle comme tous les ans, utilise des expressions qui font que tout le monde hoche la tête l’air de dire « mais tout à fait mon cher ami ». Des expressions rigolottes, allez, je ne résiste pas à vous parler de « tableau de polycompétences », de « cartographie des potentiels », de « référentiel de compétences hiérarchiques », de « niveau d’employabilité » et j’en passe.
Blague à part, et traduit en Français, ça fait du bien de se retrouver avec des gens qui savent comment doit fonctionner une boite qui ne navigue pas à vue avec un borgne à la barre, qui ne fait pas tout au hasard, et après moi le déluge. Mais aussi d’apprendre à dire quelque chose de désagréable à quelqu’un sans le vexer, savoir communiquer efficacement, bref être un chef parfait !
Ceci mis à part, méditons sur cette citation d’un de mes acteurs préférés dans American Beauty : « I want a job with the least amount of responsibility ». Si vous l’avez vu, je suis sûr que vous devez me comprendre. Sinon courrez vite le voir !
MikMak a dit,
6 mars 2006 à 22h38
(soupir)
Ca me fait penser qu’un jour j’ai travaillé dans une vraie boite et même que ça fait du bien de s’en rappeler.
(re-soupir)
:'( bouuuuh t’as pas un mouchoir ?
seb a dit,
1 septembre 2006 à 9h54
Oui oui en fait tu as une vision un peu restrictive de ces outils qui sont employés de plusieurs façon et dans plusieurs buts!
Le but premier étant bien évidement un accroissement des compétences et de la polyvalence par une communication plus efficace entre employés et hiérarchiques… Les outils comme le tableau de polycompétences ou autre ayant comme destination d’évaluer avec le maximum de précision le niveau dans les compétences recquises au poste et ainsi par le biais de mission spécifique ou de formation de faire augmenter ce niveau chez tout à chacun pour obtenir des employés plus performant!
Et l’entretien individuel permettant à l’employé de se valoriser aux yeux de son hiérarchique et d’avoir l’impression d’une réel écoute…
Dans les actes c’est bien différent, déjà ça gonfle grand nombre de managers, les évaluations sont rarements objéctives mais surtout c’est devenu pour beaucoup le moyen de contenir les ambitions de ses salariés!
Et oui force de constaté qu’une personne qui fait son auto critique est toujours plus dur envers elle même que ne serais les autres on invite les employés à réfléchir sur leurs compétences, leurs niveaux et leurs points faibles et de les écrires avant l’entretien, ça le met déjà en position de « je suis loin d’être parfait » en plus on récupère des items de défaillances auxquels on aurait pas pensé… et y’a plus qu’à enfoncé gentiment le clou avec les traditionnels incontournables de l’organisation personnel toujours perfectible et du savoir être avce les autres car on a toujours une ou plusieurs personne avec qui ça va pas et avec qui on finit par avoir un coup de gueule… Force de constater que le calendrier des entretiens individuels n’est jamais respecté et que curieusement il se déclenche souvent après un petit problème…
En fait c’est fomenter cela met le hiérarchique en position de force car c’est tout frais et il n’a plus qu’à vous ceuillir avec ça si le reste de votre argumentation tient bon le pavé!
Après ça on peut enfin vous dire mais comment voulez vous qu’on vous donne une rallonge avec tout ce qui ne va pas… et vous finissez par vous laisser convaincre et trouver ça normal!
Heureusement il y a des managers bien… mais faut il encore qu’il est les moyens de l’être….
Laurent a dit,
12 septembre 2006 à 19h05
Ca sent le vécu…
A moins que tu sois « le » Seb qui bosse dans la même boite que moi ?
Sinon, pour info, nous sommes le 12 septembre et toujours pas d’entretien individuel … 2007 approche, on fera une double séance